Remettre le beau au coeur de l'urbanisme
Le beau, un besoin bonheurien fondamental, mais pas la nouveauté
Dans l'ouvrage que nous projetons de publier, dédié aux fondamentaux du bonheur urbain, un concept émerge avec une acuité particulière : le besoin essentiel de beauté. Abraham Maslow, pionnier dans l'étude des besoins humains, avait déjà identifié ce désir profond pour l'esthétique, notant même que certains individus pourraient choisir la mort plutôt que de subir la laideur. Bien que cette affirmation puisse sembler extrême, elle reflète une réalité indéniable que nos recherches confirment : la beauté est intrinsèquement liée à l'épanouissement et au bonheur humain. Cette quête transcende les barrières culturelles, touchant un universel temporel qui résonne en chaque être. Des études contemporaines confirment que la laideur, par son contraste, engendre mal-être et troubles de la santé mentale, affectant particulièrement ceux pour qui le besoin de beauté est plus aigu.
Face à ce constat, il incombe aux urbanistes et aux architectes non seulement de saisir les contours de ce qui constitue la beauté universelle, mais aussi de savoir l'incorporer dans l'architecture urbaine. Cette compétence, loin d'être intuitive, nécessite une formation approfondie et un engagement constant à réintégrer cette dimension fondamentale dans leur pratique professionnelle.
Il est important de préciser, sujet que nous explorerons plus en détail dans notre publication, que la beauté se distingue de l'art. L'art répond à une gamme plus vaste de besoins bonheuriens, incluant le besoin de sens, d'estime de soi, et d'accomplissement personnel, tandis que la beauté, dans son essence, est une quête plus directe et immédiate de l'agrément esthétique. Il est également impératif de reconnaître que la nouveauté, bien qu'attrayante, ne constitue pas un besoin essentiel pour le bien-être. Elle peut effectivement combler des aspirations telles que le désir d'activité intellectuelle ou le besoin d'estime de soi. Cependant, la nouveauté en tant que telle n'est pas un impératif pour le bonheur. Il arrive souvent que la nouveauté, en rompant avec les familiarités établies, se trouve en contradiction avec les véritables nécessités du bien-être humain. Ainsi, il est erroné de considérer la quête de nouveauté comme l'indicateur principal du succès en urbanisme. La prudence s'impose donc dans la valorisation de la nouveauté comme pilier de la réussite urbaine, car elle peut parfois s'opposer aux véritables besoins bonheuriens des individus et de la communauté.
L'abandon des styles vernaculaires au profit d'une uniformisation mondiale
"Toute architecture en tant que bien immeuble du paysage se doit d'être vernaculaire, c'est-à-dire propre au pays où elle vivra."
Sophie et Xavier BOHL RAVERDY, Maisons Saison, éditions alternatives, France,1981
Depuis la promulgation de la Charte d'Athènes, nous observons le règne sans partage du style architectural international, souvent au détriment de la richesse vernaculaire qui caractérise chaque région à travers le monde. Chaque coin de planète a développé, au fil des siècles et parfois des millénaires, un style architectural qui lui est propre, fruit d'une évolution adaptée à ses conditions environnementales, culturelles et sociales.
En France, par exemple, la diversité des styles architecturaux régionaux est frappante :
Normandie : reconnue pour ses maisons à colombages et toits de chaume ou d'ardoise, l'architecture normande utilise le bois, le torchis et la brique, où dominent les couleurs naturelles du bois et des touches de blanc, rouge ou bleu sur les encadrements.
Bretagne : les constructions robustes en granit avec de petites ouvertures, adaptées aux vents de l'Atlantique, et les toits en ardoise caractérisent ce style.
Alsace : avec ses façades colorées à colombages et ses toitures débordantes, l'Alsace utilise le bois, le torchis et les tuiles dans une palette de couleurs vives.
Provence : les maisons provençales, souvent de plain-pied avec des toits en tuiles romanes et des murs en pierre calcaire ou en stuc, affichent des couleurs terreuses avec des volets en bleu lavande ou vert olive.
Pays Basque : caractérisé par des maisons aux murs blancs et boiseries rouges ou vertes, ce style utilise le bois, le crépi et les tuiles rouges pour les toits en forte pente.
Cette uniformisation mondiale des styles architecturaux appauvrit le riche dictionnaire des formes architecturales régionales. Voyager et découvrir les singularités architecturales d'une nouvelle région est un plaisir qui s'amenuise, remplacé par une homogénéité décevante, qu'on retrouve désormais des États-Unis à la Chine, en passant par l'Amérique Latine.
Le secteur hôtelier illustre parfaitement cette tendance, avec des chaînes comme Marriott ou Accor reproduisant le même modèle partout dans le monde. Toutefois, un intérêt croissant pour les bâtiments historiques se manifeste parmi les clients qui recherchent des hôtels uniques, avec une âme et une histoire. Cela a encouragé certaines chaînes à investir dans la rénovation de bâtiments anciens.
Ce désir de renouer avec l'authenticité architecturale est également visible dans le nouvel urbanisme. François Spoerry et Xavier Bohl, avec des projets comme la cité lacustre de Port-Grimaud dans le sud de la France, et les nombreux autres qu'ils ont menés par la suite, montrent que le retour aux spécificités locales est non seulement possible mais souhaitable. Ces initiatives soulignent un désir profond de reconquête de l'identité architecturale face à l'uniformisation globale.
Source : les deux montages sont issus d'Instagram
Aujourd'hui, un urbanisme moche généralisé
Ouvrir les yeux sur le paysage urbain et rural de la France d'aujourd'hui, c'est constater une mutation profonde, souvent synonyme de dégradation esthétique. Les destructions d'immeubles anciens au cœur des villes, le remplacement des zones pavillonnaires par des constructions modernes dénuées de charme et d'âme, défigurent nos centres-villes et témoignent d'un manque de continuité avec notre passé architectural. La modernité, avec son cortège de nouveaux lotissements, de zones commerciales expansives dominées par de grands groupes de distribution, et de panneaux publicitaires envahissants, s'étend au détriment de la campagne, autrefois préservée.
Cette transformation n'est pas seulement le fait des périphéries urbaines mais englobe également les campagnes, autrefois sanctuaires de la beauté naturelle et de la tranquillité. La prolifération des zones pavillonnaires répétitives, des échangeurs, et des alignements de ronds-points traduit une esthétisation contestable de nos environnements de vie. Une modernité imposée comme inéluctable, souvent présentée comme le symbole du progrès, masque une réalité moins reluisante, celle d'une uniformisation et d'une banalisation du paysage français.
Cette évolution n'est pas uniquement le reflet de décisions architecturales ou urbanistiques isolées ; elle témoigne également de l'indifférence de certaines élites. Souvent retranchées dans des centres-villes préservés et esthétiquement agréables, elles restent éloignées de la dégradation quotidienne subie par une grande partie de la population. Cette distanciation contribue à un sentiment d'impuissance ou d'indifférence face aux défis de la rénovation et de la préservation esthétique de nos villes et campagnes.
Réduire cette problématique à la seule France serait toutefois simpliste, car ce phénomène est mondial, partageant des défis et des erreurs souvent similaires à travers les continents. Il s'agit donc d'un enjeu global qui appelle une réflexion profonde et une action concertée, transcendant les frontières et les spécificités nationales, pour redéfinir notre rapport à l'urbanisme, à l'architecture, et au paysage qui nous entoure. La nécessité d'une vision renouvelée est impérative, invitant à un dialogue entre le passé, le présent, et le futur, pour forger des espaces de vie qui respectent l'harmonie esthétique, la fonctionnalité, et l'identité culturelle, tout en répondant aux impératifs de modernité et de développement durable.
Le "saper vedere"
Dans l'œuvre "Les Yeux de Mona" de Thomas Schlesser, le lecteur est invité à un voyage initiatique vers la compréhension du "saper vedere", terme emprunté à Léonard de Vinci, qui se traduit par le "savoir voir". Cette quête dépasse largement le plaisir esthétique pour s'ériger en véritable clef d'accès à la connaissance de notre monde. Elle invite à une exploration profonde de notre environnement, permettant de l'appréhender, de le décoder avec acuité. Voir, dans ce contexte, devient synonyme de comprendre et d'écouter. Vers la conclusion de l'ouvrage, Schlesser évoque Paul Cézanne, qui formule cette pensée lumineuse : "Il faut aller au Louvre par la nature et revenir à la nature par le Louvre." Cette réflexion souligne un mouvement perpétuel d'apprentissage et d'approfondissement du regard, où l'observation de la nature enrichit notre appréciation des chefs-d'œuvre muséaux, tandis que l'art, à son tour, affine notre perception du monde qui nous entoure. C'est dans ce dialogue entre art et nature que réside la clé d'une compréhension plus profonde de la réalité.
Et cette vérité, si éloquente lorsqu'elle concerne la nature, trouve également son écho dans le domaine de l'urbanisme. Le dialogue incessant entre l'œuvre d'art et le tissu urbain dans lequel nous évoluons se révèle être un inestimable creuset de richesses. Notre collection incarne cette interaction féconde, en faisant écho à la nécessité d'engager une réflexion profonde sur les contours d'un nouvel urbanisme. Elle invite à envisager l'espace urbain non pas comme une simple toile de fond, mais comme un protagoniste vivant de notre expérience collective, influençant et étant influencé par l'art. En cela, notre collection ne se contente pas d'accumuler des témoignages artistiques ; elle aspire à être un vecteur de sens, proposant une méditation sur la manière dont l'urbanisme peut façonner et est façonné par la sensibilité humaine, dans la quête d'un cadre de vie qui harmonise esthétique, fonctionnalité et bien-être.
Un pont entre l'art de voir et l'urbanisme de demain
Notre conviction repose sur l'observation que bien des échecs urbanistiques contemporains trouvent leur origine dans la négligence du "saper vedere". Cet art de voir, aujourd'hui délaissé par de nombreux urbanistes et architectes contemporains au profit de la recherche de la nouveauté quand il ne s'agit pas de nouveauté conceptuelle. L'architecture classique, autrefois pilier fondamental de l'enseignement dans les universités et les écoles d'architecture, semble avoir été éclipsée par des approches qui, sous couvert de modernité, rejettent toute filiation avec le passé - que ce soit avec Vitruve ou Andrea Palladio - qualifiant toute inspiration historique de pastiche. Face à cette tendance, nous nous positionnons en défenseurs d'un riche dialogue entre les leçons du passé et les visions d'un nouvel urbanisme.
Notre collection, en ce sens, n'est pas seulement une célébration de l'art et de l'esthétique ; elle se veut également une invitation à reconnaître et à réintégrer cette profonde connaissance du "savoir voir" dans la conception urbaine contemporaine. En valorisant les œuvres qui embrassent à la fois le patrimoine et l'innovation, nous plaidons pour un urbanisme qui ne tourne pas le dos à son histoire, mais qui, au contraire, s'en inspire pour créer des espaces qui reflètent une harmonie entre tradition et modernité. Le pastiche n'est plus alors un gros mot, mais une qualité comme cela fut le cas pendant 2000 ans.
Ainsi, notre collection est le témoin de la conviction qu'un véritable renouveau urbanistique ne peut advenir sans un dialogue fécond avec notre héritage artistique et architectural. Elle suggère que l'apprentissage et l'appréciation de l'architecture classique, loin d'être un obstacle à la créativité, sont au contraire des catalyseurs d'innovation, permettant de forger des espaces urbains qui répondent aux besoins contemporains tout en s'inscrivant dans une continuité culturelle et esthétique et dans le respect de la nature. Ce pont entre le "saper vedere", l'art de voir et l'urbanisme de demain est le cœur battant de notre collection, affirmant notre engagement envers un futur urbain qui célèbre la richesse de notre passé et la nature sans tourner le dos aux innovations.
Philippe BERTRRAND, 2023
La Tour Berthelot construite en 1882, Meudon
Philippe BERTRRAND, 2023
La sculpture-habitacle "La Tour" d’André Bloc construite en 1966, Meudon
Philippe BERTRRAND, 2023
Issy-les-Moulineaux : la Tour aux figures de Jean Dubuffet construite en 1988, Issy-les-Moulineaux
Redéfinir le beau et le remettre au centre de la création urbaine, architecturale et artistique
Ci-dessus, un exemple parlant du dialogue :
entre passé et présent ;
entre respect et créativité ;
entre pastiche et inspiration ;
entre peinture, sculpture et architecture ;
entre beau, art et architecture.
Il n'y a aucun doute entre la filiation de chacun. Nous aurions pu y ajouter Frank Gehry, l'architecte de la fondation Louis Vuitton qui a habité à Meudon et reconnu sa filiation à André Bloc.
Pourquoi certaines œuvres architecturales ou artistiques éveillent-elles en nous une admiration immédiate, tandis que d'autres nous laissent indifférents ? "Le beau est ce qui plait universellement sans concept," soulignait Emmanuel Kant, capturant l'essence intangible de l'attrait universel du beau. Cette réflexion nous amène à considérer que les critères du beau sont profondément ancrés dans notre nature, fruits de l'évolution de notre espèce, transcendant cultures et époques. Il serait réducteur de nier l'influence de la culture ou des modes sur notre perception du beau, mais il est indéniable que certaines harmonies esthétiques résonnent en nous de manière presque instinctive.
Le sujet du beau se révèle alors comme une quête fondamentale, répondant à un besoin bonheurien essentiel de l'être humain. Cette aspiration à la beauté appelle à une exploration scientifique, où le beau serait étudié en tant que phénomène distinct de l'art, bien que l'art en lui-même puisse servir de vecteur à une multitude d'autres besoins bonheuriens : la recherche de sécurité, l'épanouissement intellectuel, la quête de sens, ou encore la valorisation de soi.
Nous voilà engagés sur la voie d'une étude majeure, convaincus de l'urgence de dédier une réflexion scientifique au beau, en dehors des cadres actuels de l'architecture et de l'art, afin de lutter contre les idéologies artistiques et architecturales contemporaines qui trop souvent dénigre le passé au nom d'une perpétuelle nouveauté et d'un soi-disant relativisme du beau. Notre projet d'écriture d'un livre sur ce thème est le témoignage de notre engagement à explorer, comprendre et définir ce qui, dans l'art comme dans la vie, répond au besoin intrinsèque de beauté et de bonheur humain.
Cette quête de compréhension ne signifie aucunement une fermeture face à la nouveauté ou une aversion pour la créativité. Au contraire, elle ambitionne de nous doter d'outils conceptuels pour discerner pourquoi certaines créations semblent échapper à la notion de beauté "en soi", ne rencontrant d'écho favorable qu'auprès de leurs créateurs. Cette démarche ne vise pas à limiter l'expression artistique ou architecturale, mais à enrichir notre dialogue avec elle, en offrant un cadre dans lequel la nouveauté et l'innovation peuvent être appréciées à leur juste valeur, tout en reconnaissant les œuvres qui, malgré leur originalité, ne parviennent pas à toucher un consensus sur leur esthétique.
C'est dans ce contexte que nous approchons la création contemporaine avec un esprit ouvert mais interrogatif, cherchant non pas à juger arbitrairement, mais à comprendre et à expliquer les fondements de notre réaction esthétique. En défendant cette posture, nous embrassons pleinement la diversité de l'expression humaine, tout en nous donnant les moyens de dialoguer de manière constructive sur ce qui constitue le beau et le plaisant pour l'ensemble de la société, y compris dans le domaine complexe et souvent controversé de l'architecture moderne.
Ainsi, notre réflexion s'ancre dans une volonté profonde de réconcilier l'innovation avec l'universalité du beau, en reconnaissant que chaque création porte en elle une intention, un message, et potentiellement, une beauté qui ne demande qu'à être révélée. Il s'agit d'un appel à repenser notre manière d'aborder l'art et l'architecture, non pas comme des entités isolées du désir humain de beauté, mais comme des manifestations vitales de notre quête collective de sens, d'harmonie et de bien-être.
Notre engagement en faveur d'un échange enrichissant entre tradition et innovation transcende le domaine de l'art et de l'architecture pour embrasser une vision plus globale de la création. Cette approche ne se limite pas à l'univers artistique ou architectural ; elle imprègne notre perception et notre interaction avec les objets qui peuplent notre quotidien, depuis le mobilier urbain jusqu'aux créations du quotidien.
Cette conviction, que le dialogue entre les valeurs traditionnelles et l'audace créative est la clé du succès, trouve sa confirmation dans le triomphe international du groupe LVMH. La Fondation Louis Vuitton créée par Frank Gehry qui s'inspire d'André Bloc qui lui même s'inspire de la Tour Berthelot, illustre parfaitement la validité et l'impact de notre vision. Elle représente un exemple éclatant de la manière dont la tradition, loin d'être un frein, peut servir de tremplin à l'innovation, générant une résonance culturelle et esthétique qui touche un public global. Cette symbiose entre le passé et le futur, le patrimonial et le novateur, est au cœur de notre discours et de notre démarche, révélant la puissance d'une approche holistique de la création.
Philippe BERTRAND, 2024
La Fondation Louis Vuitton inaugurée en 2014, Bois de Boulogne, Paris
Penser la ville comme une œuvre d'art globale
Dans l'élaboration d'une ville dont la beauté transcende le simple agrément visuel, quatre principes fondamentaux doivent être scrupuleusement observés.
Le premier principe et le plus essentiel est le respect de l'architecture vernaculaire, cette expression authentique de l'architecture traditionnelle locale. Comme nous l'avons précédemment détaillé, l'architecture vernaculaire incarne non seulement une adaptation sage et éprouvée aux conditions environnementales et matérielles régionales, mais elle est également le reflet des coutumes et de l'histoire de ses habitants. Ce principe se pose en défenseur d'un patrimoine bâti qui relie le présent aux richesses du passé, offrant ainsi une continuité et une intégrité visuelle à nos environnements urbains.
Le deuxième principe repose sur le respect des canons esthétiques universels, ces règles immuables qui dictent ce qui est intrinsèquement beau. Parmi ces règles, la symétrie et l'harmonie prédominent, établissant une base sur laquelle d'autres préceptes viennent s'appuyer, tels que la préférence pour les formes arrondies par rapport aux angles droits, ou le choix des matériaux naturels plutôt que synthétiques. Le choix de ces derniers n'est pas fortuit : il répond à une quête de cohérence chromatique et de texture qui plaît à l'œil humain dès le premier regard.
Le troisième principe concerne le souci minutieux du détail. Chaque composant d'un espace urbain doit faire l'objet d'une attention esthétique rigoureuse. Il ne suffit pas de se contenter d'une approche approximative qui négligerait certains aspects ; l'œil humain, affûté par des millénaires d'évolution, perçoit instantanément la moindre faille. Cette capacité à détecter les imperfections est essentielle, car elle influence directement notre appréciation de notre environnement, et donc notre qualité de vie.
Enfin, le quatrième principe est la recherche constante d'un impact visuel saisissant – l'effet "waouh" – dans chaque élément architectural et chaque aménagement urbain. Que ce soit dans la conception d'un bâtiment, l'agencement d'une rue, ou même la disposition des parcs et jardins, chaque détail doit contribuer à cet ensemble spectaculaire. La ville doit être pensée comme une œuvre d'art globale, où chaque élément, aussi modeste soit-il, contribue à l'harmonie générale.Ce paradigme est illustré avec éloquence par l'histoire de Rome, où depuis deux millénaires, chaque décision urbanistique a été guidée par cette quête incessante de beauté. Ce principe est également celui qui guide certains des plus éminents décorateurs d'intérieur contemporains, dont le succès repose sur cette même philosophie de la beauté totale et détaillée.