Une donation à un musée pour continuer l'engagement
Dans une perspective future, nous nourrissons l'ambition de donner ou léguer notre collection à un grand musée, existant, en création ou encore à créer. Cette donation concernerait la partie liée à l'Ouest parisien soit près de 5500 tableaux et objets et exclurait toutes les oeuvres liées à l'art contemporain sans lien géographique, cela afin d'affiner la cohérence de la donation.
Ce geste de donation est motivé par le désir de perpétuer notre engagement artistique au sein du territoire, choisissant une institution qui s'engage non seulement à la conservation et à la restauration des œuvres, mais aussi à leur mise en valeur à travers un encadrement de qualité. Ce musée devra également s'engager à enrichir la collection de manière progressive, par de nouvelles acquisitions ou par des dépôts provenant d'autres musées, notamment ceux situés dans l'Ouest parisien et au-delà.
L'engagement attendu de ce musée englobe la continuation du partage des œuvres avec d'autres institutions pour des expositions temporaires, le maintien d'un dialogue constructif avec les artistes contemporains de la région, ainsi que la poursuite de la réflexion sur l'urbanisme et son évolution à travers le temps, avec un accent particulier sur l'avenir.
En somme, ce musée idéal serait pleinement investi dans sa mission culturelle : enrichir et agrandir la collection, la conserver, la restaurer, la valoriser, l'exposer et stimuler la recherche scientifique à partir de celle-ci, incarnant ainsi le rôle essentiel d'un musée dans la préservation et la diffusion du patrimoine artistique et culturel.
et constituer le fonds initial d'un musée de l'urbanisme bonheurien
Une telle donation inaugurerait le noyau central d'un musée dédié à l'urbanisme bonheurien, un édifice culturel d'une ampleur inédite pour ce sujet.
Ce fonds initial pourrait être enrichi par des œuvres actuellement en sommeil dans les réserves de prestigieux musées. À titre d'exemple, le Musée national des Travaux Publics, dont les portes se sont fermées en 1955, offre un trésor caché dont le potentiel pourrait être enfin exploité. De même, le fonds du Musée de l'Île-de-France, aujourd'hui le Musée du Domaine départemental de Sceaux, ainsi que les collections des musées régionaux de l'Ouest parisien, comme le Musée d'Art et d'Histoire de Meudon, regorgent d'œuvres d'une valeur inestimable, attendant d'être redécouvertes. Cette collection serait idéalement complétée par les créations et maquettes des architectes précurseurs du nouvel urbanisme dans l'Ouest parisien, parmi lesquels Xavier Bohl ou encore le duo Breitman et Breitman se distinguent.
Ensemble, ces contributions formeraient l'épine dorsale d'une institution célébrant l'harmonie entre l'urbanisme et le bien-être humain, invitant à une réflexion profonde sur l'art de construire les villes de demain.
Cette nouvelle donation constituerait notre troisième donation
Dans le passé, nous avons déjà initié notre volonté de partage, à travers un acte de générosité envers le musée du Conservatoire du Pays de Retz, situé à Saint-Père-en-Retz, en y réalisant deux importantes donations. La première, effectuée en 1997, comprenait plus de 300 pièces, et la seconde, en 1998, plus d'une centaine d'objets.
La première donation, concrétisée en 1997, rassemble une collection d'objets d'art et de traditions populaires agricoles. Ces objets, environ 300, ont été collectés dans les fermes familiales réparties dans le Pays de Retz et le Maine-et-Loire. Le lot était hétéroclite : des charrues destinées aux cultures céréalières, aux pommes de terre ou à la vigne, et d'autres modèles variés, tels qu'une semeuse-tonne et une charrue pour épandre le guano. La collection incluait également une broyeuse à raisin, des brouettes anciennes de divers types – dont une spécialement conçue pour le tonneau de vin – ainsi que des outils forgés à la main par un fermier : des faux, une fourche en bois datant du XVIIIe siècle, ainsi que d'autres objets du même siècle nécessaires à la restauration et à l'entretien du matériel de forge et de menuiserie, incluant un établi de six mètres de long et bien d'autres éléments liés à l'exploitation agricole.
La seconde donation, réalisée en 1998, était constituée d'objets domestiques, parmi lesquels une cheminée en marbre, des vitraux, une voiture à pédales dessinée en 1906 par les ateliers Dion Bouton et fabriquée en bois en 1940 suite à la pénurie d'essence. Des poteries en terre cuite destinées à la conservation du beurre ou d'autres denrées alimentaires, des bouteillers pour le rangement des bouteilles, un mûroir – un meuble du XVIIIe siècle conçu pour la maturation des fruits – étaient également de la partie. S'y ajoutaient des œuvres d'art, des photographies anciennes et les plans originaux de paquebots datant de 1880, ainsi qu'une collection de vêtements d'époque, vers 1880, complétant ainsi l'ensemble à environ 100 pièces.
Par ailleurs, Thomas Courtois s'est investi bénévolement pendant un an et demi dans la restauration et la préservation de ces objets donnés au musée, en collaborant avec d'autres bénévoles dans les ateliers de réparation du musée.
Nicolas de FER
(1647-1720)
Plan de la belle et magnifique Maison de Monsieur à Saint-Cloud, circa 1700
ÉCOLE FRANÇAISE du XIXe
Carnet de dessins de l'Ouest parisien, cicra 1840-60
Album de 230 cartes postales anciennes des Hauts-de-Seine, circa 1890-1910
Alberto MAGNELLI
(1888-1971)
Lithographie, nature morte, 1914
KRAEMER
(XXe)
Huile sur toile, danseuse à Neuilly-sur-Seine, circa 1950
Sophie TAEUBER-ARP
(1889-1943)
Sériegraphie, composition abstraite, 1958
Juliette DESHAYES
(1900-2001)
Aquarelle, la Seine et les collines de Saint-Cloud, 1961
Gustave MADELAIN
(1867-1944)
Marché de la rue Mouffetard, Paris